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Le bourg avant la Révolution
Au XVIIIème siècle, on arrivait à Survilliers directement de Vémars. Le village s'étendait du sud au nord, le long de l'axe des actuelles Grande Rue et rue de la Liberté. Cette Grande Rue ou Rue Haute menait, au-delà des terres du Colombier, au chemin qui porte encore le nom de « Chemin de la Chapelle» (à gauche du cimetière actuel).
A l’entrée du village, sur la gauche, à l'emplacement actuel de la Cartoucherie, il y avait le quartier des meuniers, avec leurs moulins à vent. Le dernier qu'on a connu était semble-t-il situé au niveau du château d'eau de l'usine.
On montait aux moulins par le chemin de «l'Echelette», qui, plus loin, traversait la plaine et rejoignait la maladrerie du Guepelle, ou ferme Saint-Ladre. Ce chemin de «!'Echelette» longe aujourd'hui le mur d'entrée de la Cartoucherie.
Au niveau de l'entrée actuelle de l'usine, un autre chemin remontait, parallèle à la rue principale, vers l'arrière de la «Ferme du seigneur» (ferme de la Grande Rue) puis s'infléchissait et rejoignait la route de Fosses au niveau de la première rue Gabel. Une petite sente reliait ce chemin et la rue du Houx; elle existe toujours et sépare le 23 et le 25 de cette rue.
Il y avait au XVème siècle, une grange dont on parle souvent dans les documents d'époque. Construite au lieu-dit «le Houx» elle se trouvait à l'angle d'une sente qui remontait directement vers le vieux Marly. Le 8 mars 1474, son propriétaire en fit don aux religieux d'Hérivaux, sous condition que soit célébré un «obit perpétuel pour l’anniversaire de son trépas et du trépas des siens ».
La grange devint donc dîmeresse, mais au début du XVIIème siècle toute trace en avait disparu et l'abbaye d'Hérivaux louait le terrain comme pré et jardin. La rue du Houx, n'était pas cette voie de passage qu'elle est devenue depuis. Fosses était un tout petit village sur la route de Luzarches et les échanges étaient très limités. On allait alors beaucoup plus sur La Chapelle-en-Serval et sur Senlis. Tout a changé avec la gare, puis la construction du nouveau Fosses : lotissement dit de la «France foncière» et du Plateau vanté par la publicité de l'entre-deux-guerres comme une «petite Suisse à trente kilomètres de Paris ... » (!) De la rue du Houx descendait, comme aujourd'hui, le chemin des Essarts ou plus exactement le chemin de Survilliers aux Essarts. Ce nom provient sans doute du fait que la plaine était encore boisée et qu'on y procédait régulièrement au débroussaillage et à la mise en culture (l'essartage).
Du chemin des Essarts partait sur la droite le chemin du Colombier, chemin devenu notre rue du Colombier qui longe maintenant le square des Clématites et l'école.
Revenons maintenant à la Grande Rue, au niveau de l’actuelle Bergerie. La rue Jean Jaurès n'existait pas. Il y avait là des maisons et des vestiges de l'ancien château fort, démoli depuis longtemps d'ailleurs. La percée de cette rue est récente. Elle se fit au début du siècle, au détriment d'un bâtiment de ferme. Pour aller à Plailly, on empruntait la rue des Fers, autrefois rue du Maréchal (l’actuelle rue Maréchal s'appelait ruelle Martin…). On descendait donc la rue des Fers, puis on tournait sur la gauche, jusqu'à l'église dont on longeait alors le flanc sud pour rejoindre l'actuelle route de Plailly.
La place de l'Eglise n'existait pas. Rappelons qu'elle porte aujourd'hui le nom de place Dhuicque en souvenir de la famille qui a donné ces terrains pour l'aménager.
La rue Pasteur s'appelait rue de la Valaize. La rue AlsaceLorraine n'existait pas : il y avait là des jardins. La place du Calvaire, elle, n'a guère changé sinon que ... le cimetière a disparu. Il était alors situé au niveau du 2 et du 4 rue Pasteur et le calvaire en marquait l'entrée. Le cimetière fut transféré au bout du pays, au milieu du siècle dernier, ce qui explique que l'on n'y trouve pas de tombes très anciennes.
La rue Cateau portait alors le nom de rue des Fèves (c'està-dire probablement, rue des Jardins). Au débouché de cette rue des Fèves, sur la place du Calvaire, avait été édifié un hôtel des Sorviller qui devint hôtel des Charités.
Un peu plus loin dans cette ancienne rue Valaize il y avait la ferme de la Valaize (il n'en reste aujourd'hui qu'un petit corps, perpendiculaire à la rue, au n° 13) puis une propriété appartenant à la famille de La Marlière dont les biens furent séquestrés en 1799. La rue de la Valaize s'appelait aussi rue l 'Herbue, sans doute parce qu'elle était bordée (côté pair actuel) par des paturages et des potagers. La sente des Chanvres existait déjà.
A l'angle de la rue du Houx et de l'actuelle rue de la Liberté, (qu'on appelait alors chemin de la Chapelle), il y avait la ferme de la Croix qui appartenait à la fin du XVIIIème siècle, à la famille de Chastelux. Cette ferme existe encore et les murs qui l'entourent sont restés tels qu'il y a près de trois siècles. Subsiste également le décrochement de ce mur, à l'entrée de la cour. A cet endroit s'élevait une croix (d'où le nom de la ferme).
Notons enfin qu'un chemin partait de l'église, traversait la place et le stade actuels en diagonale, rejoignait la rue «d'Enfresne» et conduisait à Montmélian.
Cette rue d'Enfresne menait à la fontaine du même nom; commune aux paroisses de Survilliers et Saint-Witz, elle faisait partie d'un fief qui relevait, en 1406, de la Tour carrée de Montmélian, dont on aperçoit encore les ruines sur la colline de Saint-Witz.
L'autre point d'eau local était la fontaine du Houx, qui existe encore, en bordure de la Garenne, sous le chemin des Essarts.